QUAND PARTEZ VOUS?
Voyager, c'est partir à la
DÉCOUVERTE
de l'autre. Et le premier inconnu à découvrir, c'est vous.
Oliver Fölmi
A Tulum plage, chaque hôtel possède son bout de plage avec transats, matelas et paillotes. Si vous n’êtes pas clients de l’hôtel, vous avez tout de même le droit de les utiliser à condition de consommer. Les plages ici sont très calmes, il n’y a pas de bruit, pas de jet ski, pas de bateau. C’est très tranquille et appréciable !
L’ambiance ici est très différente de Playa del Carmen, et ici aussi, on aime ou on n’aime pas! Il y a de magnifiques plages, le soleil, les gens circulent à vélo, c’est tranquille, mais les prix peuvent devenir plutôt délirants dans certaines adresses.
Après nous être installé, nous partons vers le site archéologique à quelques minutes de là. La cité est construite sur une falaise dominant la mer des Caraïbes et a atteint son apogée du 13e au 15e siècle. Tulum était un endroit paradisiaque pour construire un temple, les Dieux ne s’y sont pas trompés : la vue est magique. La mer est d’une couleur verte menthe à l’eau, grandiose et le site est assez vaste.
Une file de touristes s’est agglutinée devant la caisse et un guide nous aborde alors pour nous proposer un tour en français. 40 euros, cela nous paraît intéressant puisqu’il nous donnera quelques explications après tout. Nous coupons la file et après avoir payé, on nous annonce qu’il faut également donner 2 euros pour avoir le droit de prendre des photos !!!!! Vrai ou faux, nous ne cherchons pas plus au vu du prix, mais quand même !
Mais là, nous nous apercevons rapidement que si le guide parle effectivement le français c’est un mot sur deux avec un accent mexicain entrecoupé d’espagnol !!!! Je dois donc être vigilante pour vraiment tout comprendre…
La visite avec le guide durera à peine 40 minutes et, même s’il était sympathique, ce sera suffisant ! Nous choisirons de continuer seuls pour profiter du site plus à notre rythme mais le nombre de touristes (nous avec !) fait que l’endroit ne nous enchante pax autant qu’il devrait ! Le matin à l’ouverture doit être bien plus agréable !
La visite nous laisse un goût un peu mitigé. Bien sûr le site est grandiose et le lieu magique mais la foule enlève de cette beauté que nous recherchons et nous avons plus eu l’impression de faire partie d’un bus touristique que de trouver l’authenticité du lieu !
En retournant à pied à la voiture, nous prenons un accès vers la plage et nous posons au calme pour boire un verre, les pieds dans le sable, avant de marcher un peu le long de la mer pour apercevoir le site maya au loin.. L’endroit est vraiment magique, la mer transparente, le sable blanc… Tout est là pour que notre imaginaire des Caraïbes rejoigne la réalité.
De retour à l’hôtel en fin d’après-midi, un orage arrive et le vent se lève. Nous attendons des nouvelles de la guide pour valider la sortie du lendemain, dans la réserve du Sian Ka’an. En effet un vent assez fort est venue jouer les troubles fêtes.
Sian Ka’an c’est une réserve de la biosphère, en clair, une zone reconnue et protégée au niveau fédéral au Mexique. Classé depuis 1987 par l’Unesco, Sian Ka’an appartient aussi au patrimoine mondial de l’Humanité. C’est plus de 400 000 hectares entre terre, mer et lagunes. Un site exceptionnel où les forêts luxuriantes contrastent avec les bleus turquoise de la mer des Caraïbes et des nuances de vert des lagunes et canaux.
Mais mauvaise surprise à vingt heures : au vu du vent prévu le lendemain, la sortie est annulée par mesure de sécurité ! Et mince !
Vendredi 17 janvier 2020.
Malgré notre déception de la veille au soir, nous avons choisi de faire d’autres sites par nous-mêmes mais avant tout, direction le Starbucks ! Et oui, même là ! Nous passons près de deux heures à travailler sur le site car la dernière partie du Canada n’est pas finie ! Nous apprenons d’ailleurs qu’il y fait – 31 aujourd’hui quand nous avons déjà 28 degrés ici !
En fin de matinée, nous prenons la route, direction Kaan Luum à quinze minutes, pour découvrir le Sian Kaan autrement. Le nom de la lagune Kaan Luum provient du maya qui signifie “terre jaune”. C’est parce que son sol est fait d’argile. Le site se trouve à environ 12 kilomètres en direction de Felipe Carrillo Puerto. Ses vastes étendues d’eau font également partie de la réserve de biosphère de Siaan Ka’an, de sorte que ses environs abritent de vastes zones de forêt tropicale.
Après avoir traversé un chemin entouré de mangroves et après avoir payé l’accès de 90 pesos pour deux (moins de 5 euros ), nous arrivons à l'embarcadère et au magnifique lagon, un endroit d’un bleu intense. Un lieu magique et inconnu où se trouve l’un des sanctuaires du passé maya: un cenote de plus de 85 mètres de profondeur.
Les eaux de la lagune sont peu profondes dans le pourtour et la zone est délimitée. Plusieurs affiches interdisent d’ailleurs le passage au cénote pour éviter que des curieux ou des braves ne nagent à l’intérieur de la partie « abyssale ». Les gens les plus expérimentés ont la possibilité de plonger ou de faire de l’apnée dans le grand œil bleu mais pour ma part, je préfère nettement la transparence de l’eau !
Il est quinze heures et le ciel se fait à nouveau menaçant mais il fait toujours aussi chaud et même s’il pleut, cela ne dure jamais très longtemps. Nous choisissons donc de repartir vers les ruines de Muyil à quelques minutes de là.
A quelques mètres après l’entrée, on peut déjà voir deux petites pyramides et deux gros amoncellements de pierres qui étaient sans doute d’anciennes petites pyramides.
Le site archéologique de Muyil ou Chunyaxché est situé à seulement une vingtaine de kilomètres de Tulum. Les recherches indiquent que ce site a été occupé de 2500 av. JC à 900 ap. J.-C. au XVIe siècle. C’est donc un très vieil ensemble de ruines qui aurait été même à une époque connectée aux temples de Tulum et contrôlé par la cité voisine de Coba. Le site est bâti sur une position stratégique puisque sur une ancienne route commerciale Maya et si le lieu est composé de deux sites archéologiques, A et B, seul le premier est aménagé et ouvert aux touristes.
Le chemin se sépare ensuite en deux. Tout droit on se dirige vers la grande pyramide du site, et à gauche on rentre dans la forêt. Nous partons sur la gauche pour visiter un temple isolé, le Palacio Rosa. Le sentier s’enfonce à travers les bois et la lumière qui traverse la canopée rend les lieux vraiment féeriques ! Les restes du Templo VIII sont restaurés et protégés par un petit cordon. On ne peut donc plus grimper dessus et les arbres poussent carrément sur la pierre, un peu comme à Angkor !
Nous arrivons ensuite au pied de la grande pyramide, El Castillo. Haute de 17 mètres, c’est la plus grande structure du site. On est loin des temples majestueux et plus connus du Mexique, mais c’est déjà une belle structure !
Derrière elle, nous apercevons un petit chemin qui part du Castillo et rejoint la lagune plusieurs centaines de mètres plus loin. Il y a un droit d’entrée de 50 pesos à payer, et on entame alors une marche à travers la jungle sur une palissade en bois durant une vingtaine de minutes
Nous arrivons ensuite à un mirador d’une trentaine de mètres de hauteur et malgré mon vertige, l’occasion est trop belle d’admirer les lieux autrement ! Nous grimpons donc même si le vent ne me rassure pas vraiment… Une fois là-haut nous avons une vue panoramique sur le lac et ses différentes teintes de bleu au loin et bien que pas très à l’aise à cette hauteur, je prends quand même quelques photos.
De retour sur la terre ferme il reste ensuite 5 petites minutes de marche, avant de tomber sur la lagune elle-même. L’eau a de magnifiques couleurs mais le vent pousse des vagues et les bateaux sont tous amarrés le long du ponton. Aucune sortie aujourd’hui ! Bien évidemment, puisque nous aurions dû faire partie de l’une d’elle avec notre guide ! Mais au final, nous aurons malgré tout découvert un peu le Sian Ka’an.
Après quelques minutes, nous repartons vers la voiture en empruntant à nouveau le sentier de bois dans la mangrove et repartons vers Tulum nous poser un peu.
Demain nous sommes censés aller à Coba avec une guide pour la journée. Ce n’est pourtant qu’à 23 heures que nous aurons finalement la confirmation du lieu et de l’heure de rendez-vous suite à un problème de téléphone de Lara, la guide.
Nous avons réservé ces activités par une agence basée en France, Secretoo, qui fait appel à des guides parlant français et je dois dire que les deux excursions sur les trois seront vraiment géniales et tiendront grandement leurs promesses.
EN ROUTE POUR COBA
