QUAND PARTEZ VOUS?


Cela rend modeste de
VOYAGER
on voit quelle petite place on occupe dans le monde.
Gustave Flaubert
Jeudi 13 février 2020
5h du matin ! Le réveil nous rappelle qu’il est l’heure… Nous devons rejoindre les geysers del Tatio situés dans la région d’Antofagasta, à 90 kilomètres au nord de San Pedro de Atacama. Pour s’y rendre, il faut grimper à plus de 4 400 mètres au-dessus du niveau de la mer et, afin de les voir au meilleur moment de la journée, il faut arriver avant l’aube ! La route doit donc se faire la nuit, sur un chemin montagneux, et dans un état limite, sans éclairage public !









Les geysers sont à visiter au moins une fois dans sa vie, non seulement pour le mysticisme qui les entoure, mais aussi pour les paysages grandioses qu’ils offrent en plein milieu du désert d’Atacama.
Le champ géothermique El Tatio se compose de 40 geysers, 60 thermes et 70 fumerolles sur une superficie de 3km². En langue quechua, El Tatio signifie « le grand-père qui pleure » et l’une des montagnes environnante représenterait justement le profil d’un grand-père qui protégerait l’endroit.
Ces colonnes de fumée sont en réalité des éruptions d’eau, produit du choc entre les eaux souterraines et les champs de lave. En se mélangeant, ils créent ces éruptions pouvant atteindre jusqu’à 10 mètres de hauteur.
Mais l’endroit n’a rien de secret à cette heure-là et ce sont des dizaines de voitures et de bus qui se rejoindront là-haut ! Oubliez la solitude et aussi la chaleur : il fait 2 degrés et des dizaines de touristes s’agglutinent autour des geysers ! J’avoue que nous étions un peu dépités : le côté enfilade pour les photos nous a refroidi encore un peu plus et les geysers de plusieurs mètres n’étaient pas au rendez-vous. Cela n’enlève en rien à la beauté de la nature environnante quand le soleil de lève mais ce lieu trop couru n’a plus la magie espérée quand les lignée d’appareils et les poses au sourire figé crépitent autour ! Nous préférons mille fois la solitude et ce silence qui révèle la vraie magie de la nature quand l’homme se fait tout petit…






Mais le retour nous rendra justice et nous retrouverons la magie du Chili et sa grandeur originelle. Nous ferons escale à Machuca, un ancien village atacamène dédié au pâturage et à l’agriculture.







Nous nous arrêterons au canyon de Guatin pour marcher le long de la Rivière Vilama
(la plus importante source d’eau de San Pedro).




la Vallée des Cactus où l’on trouve des cactus centenaires dont certains atteignent 7m de hauteur!






Après avoir marché pendant quelques heures au milieu des rochers, escaladant des montagnes tout en affrontant le milieu hostile de la nature, bravant les serpents et autres animaux parmi les plus dangereux du Chili, portant sur mon dos Virginie qui s'était fait piqué aux jambes par un cactus en voulant faire un selfi...
Nos efforts furent récompensés, lorsque nous avons découvert, caché, loin du monde, dans l'intimité, au creux des rochers, une crique splendide. Nous décidons de nous arrêter quelques instants afin de se reposer et de profiter de cet endroit magique...

Bon ! Vous l'aurez deviné c'est Alain qui a écrit ce texte ...


La fin de la journée sera consacrée à rechercher la suite de notre parcours, à rendre la voiture et à la réservation d’un bus pour le lendemain afin de rejoindre Antofogasta à trois heures de route. C’est la fin de cette première découverte de la beauté du Chili et déjà, nous savons que cette partie du pays est un endroit grandiose et magique qui fera partie de nos plus belles images.
