QUAND PARTEZ VOUS?
Ce ne sont pas les choses qui
COMPTENT
mais le sens que nous leur donnons.
Reine Malouin
Samedi 18 janvier 2020.
Le rendez-vous est sur la place du supermarché local à 7 heures 30. Nous retrouvons là-bas, un couple de Toulonnais venus en vacances 15 jours accompagnés de leur fille qui enseigne le français pour plusieurs mois à l’université de Mérida dans le cadre d’un échange.
Il y a également un jeune couple Camille et Baptiste, originaire de Lyon, venus passer trois semaines pour leur voyage de noces et Lara, notre guide Mexicaine, parlant quatre langues dont le français.
Ayant dû rendre la chambre d’hôtel, nous avons tous nos sacs dans le coffre de la voiture, ce qui ne nous rassure pas puisque nous partons pour la journée ! Au final, nous la garerons devant le vigile et partirons en voiture avec Camille et Baptiste.
Direction le site archéologique de Coba à cinquante minutes où nous arriverons pour l’ouverture. Et heureusement car le parking n’a à cette heure-là que quelques véhicules alors qu’il se retrouvera bondé à notre sortie vers la fin de matinée !
BIENVENUE À
COBA
La cité maya de Cobá s’étendait sur 70 à 80 km². Bien-sûr, on ne peut pas tout visiter mais il faut bien compter 2 à 3 heures pour voir l’ensemble du site.
Il y a également un terrain de jeu de balle. Pour l’anecdote, le jeu se jouait avec une balle en caoutchouc de 3 kilos, qu’il fallait renvoyer avec les fesses, les hanches, les épaules et les avant-bras. Pas le droit aux mains, aux pieds et à la tête. Le chef de l’équipe perdante était également sacrifié…
Nous prendrons ensuite des vélos pour relier les différentes pyramides tandis qu’avec Camille nous choisirons de nous laisser balader par un mexicain au volant de son vélo triporteur histoire de pouvoir faire des photos sur le chemin.
Nous arrivons ainsi vers la grande pyramide qui fait 42m de haut et nous lançons pour la gravir (chose rare désormais dans la plupart des sites mayas du Yucatán) . L’ascension est vraiment raide et je préfère ne pas penser à la descente. La plupart des gens se tiennent à la corde qui est placée là pour la bonne cause ! Mais avant, arrivé au sommet, nous prenons le temps de mesurer l’immensité de la jungle qui nous entoure.
La découverte des différents édifices avec un guide est vraiment géniale et Lara nous donne des explications sur les bâtiments, l'histoire et l'utilité de ces édifices, et sait rendre les choses intéressantes !
Après la découverte de Coba, nous partirons vers un cenote à quelques minutes de là en voiture. Le lieu qui se trouve sur le terrain d’une famille Mexicaine comme souvent puisqu’il y en a plus de mille dans la région, est à l’écart des grandes routes et c’est donc après quelques kilomètres sur une route de terre que nous y arriverons.
Là au milieu d’une forêt dense, nous découvrirons la fameuse cenote au fond d’une cavité dans laquelle on accède par des marches de bois.
Le lieu est fantastique et totalement silencieux. La cenote doit faire une trentaine de mètres de profondeur et seules deux ouvertures laissent entrer la lumière et jouent avec les reflets de l’eau. Maillots de bains mis, nous nous glisserons doucement dans l’eau avec un peu d’appréhension malgré tout... De petits poissons nous frôlent et quelques chauves-souris volent au-dessus de nous.
Après environ une heure, nouvelle direction : il est douze heures trente et nous avons rendez-vous pour manger chez une famille maya.
Nous sommes accueillis sur leur terrasse où notre table nous attend. La grand-mère est là, juste près d’un feu où elle fait cuire une sorte de tacos, le pain local. Lara qui les connaît bien demandera alors des nouvelles d’un cochon qui vivait ici mais comme simple réponse, on lui montrera les morceaux de lards qui pendent près du feu… Simple et efficace !
Nous aurons droit à un repas à base des produits de leur ferme qui sera fait d’une assiette de poulet à la tomate accompagné de riz et de pommes de terre avec un verre d’hibiscus. Je tenterai l’expérience avec les autres après nous être assuré que rien ne soit trop épicé malgré tout !
Après ce repas, nous visiterons la « ferme » et découvrirons le miel mélipona si particulier où les abeilles (qui ne piquent pas) font leur ruche dans de rondins de bois dont le centre est creusé par l’homme. Ce miel qui demande plus d’un an pour produire un seul litre qui est destiné, non pas à la consommation, mais à l’usage médicinal aux vertues thérapeutiques incroyables. Nous verrons aussi d'autres espèces d'abeilles plus minuscules qui elles, font un miel qui, lui, peut être manger.
L’endroit est sommaire et presque misérable et la famille vit de peu puisqu’ils s’occupent de recueillir et de soigner les animaux blessés, cultivent un peu et reçoivent maintenant quelques touristes. Ils nous feront d’ailleurs découvrir la salle d’école que le père à créer pour éduquer une quinzaine d’enfants sur l’éradication de certaines espèces d’animaux.
Mais c’est surtout le miel qu’ils produisent et les espèces endémiques qu’ils tentent de préserver. l Les terrains qu’ils possèdent leur ont été donnés par le gouvernement et sont leurs seules richesses. Lara nous explique que les Mexicains n’ont pas cette culture de l’argent. Ils gagnent juste ce dont ils ont besoin et ne cherchent pas à « faire de l’argent ».
Aujourd’hui beaucoup d’étrangers ont vu le potentiel de ce pays et le manque d’éducation fait que ce sont les investisseurs étrangers qui exploitent souvent les richesses qu’offrent certaines régions.
Après cette visite éducative, nous partirons rejoindre un guide maya qui nous fournira d’un harnais afin de rejoindre une tyrolienne de plusieurs centaines de mètres qui surplombe une lagune. Mais avant cela, nous devons le suivre dans la jungle pour une marche de plus de vingt minutes. La tyrolienne que nous découvrons nous donne quelques appréhension mais nous nous lançons néanmoins en croisant les doigts pour arriver entier au bout. L’arrivée aura d’ailleurs un système de freinage qui s’avèrera un peu brut et local…
Mais l’aventure continuera par une traversée en canoë à quatre (nous avec Camille et Baptiste) pour rejoindre l’autre rive. Et là, l’aventure sera ce que l’on peut appeler épique et rejoindre le bord se fera avec de nombreuses crises de rires !
Après ces efforts, nous marcherons à nouveau au milieu de la jungle afin de voir les fameux singes araignées qui daigneront se montrer à plusieurs reprises.
Le retour à Tulum se fera sur les coups de 17h 30 sur le fameux parking du supermarché où nous retrouverons notre voiture avec toutes nos affaires !
Nous continuerons la soirée en compagnie de Camille et Baptiste autour d’un verre dans le centre de Tulum avant d’aller manger ensemble tout en essayant de trouver un hôtel pour le soir même pour nous ! Nous nous quittons ensuite, épuisés en espérant se revoir sur le chemin puisque nous suivons presque le même parcours.