QUAND PARTEZ VOUS?


Ce n'est pas le
VOYAGE
qui amène aux rencontres mais la disponibilité d'esprit.
Alain Kalita
Dimanche 19 janvier 2020.
Départ à 9h en direction de Bacalar, à trois heures de route. Il faut savoir que si en France nous nous plaignons des dos d’ânes, ici ils sont encore plus fréquents, ne sont pas toujours signalés et ne pardonnent pas !!!!! Le temps de route est donc plus long ….
Sur le chemin, nous nous arrêterons discuter avec un couple de Français et leur quatre enfants qui ont tout quitté pour partir définitivement. Ils ont acheté un véhicule au Canada, ont traversé tous les pays pour arriver au Mexique avant de continuer plus au Sud pour revendre leur maison sur roues afin de s’envoler vers Tahiti où ils comptent s’installer !
Mais ce choix n’est pas si rare et tout au long de notre route depuis notre départ, nous aurons la chance de découvrir des tas de personnes qui ont un jour choisi de changer de vie. Ailleurs, seuls ou en famille, pour souvent la même raison : vivre selon leur propre rêve en fuyant un carcan dont le chemin était tracé d’avance…


Petit détour dans le village de Chachooben...





Vers midi, nous nous arrêterons visiter le site de pyramides de Chachooben, qui se situe quarante-cinq minutes avant Bacalar. Le site n’est pas beaucoup fréquenté et la visite est donc agréable. Nous nous baladerons plus d’une heure au milieu des pyramides.






Après ca, nous reprenons la route vers Bacalar, la lagune aux sept couleurs. Bacalar est une ville située sur la côte sud-est du Mexique, dans l'État mexicain de Quintana Roo. La spécificité de Bacalar, c’est qu’elle abrite une lagune aux eaux de couleurs incroyables. On l’a surnomme “la lagune des 7 couleurs”. En effet, en fonction de la profondeur de ses eaux et du sol, sa couleur varie. On voit alors des teintes de bleu et de vert en se croyant parfois aux Bahamas ! Ici pas de tourisme de masse, c’est assez calme
Lundi 20 janvier 2020.
Après un petit-déjeuner au calme sur la terrasse extérieur de l’hôtel, nous prendrons notre temps et repartirons en fin de matinée pour nous balader dans le petit centre de la ville qui n’a rien d’exceptionnel mais autant le voir puisque nous y sommes. Les Mexicains ont un joyau à leurs pieds mais se contentent définitivement de peu et si des tas de personnes offrent des tours en bateau, peu on l’envie d’améliorer les lieux et les rues n’offrent que des façades limite misérables où chacun vit dans une quasi pauvreté qui leur convient. Et puisque la lagune est le joyau qui attire les touristes, cela leur suffit à gagner quelques pesos !
Mais au delà de la carte postale maritime, il faut savoir que Bacalar était une petite ville de 5000 habitant il y a à peine dix ans qui a vu sa population explosée et les touristes arrivés en masse grâce aux réseaux sociaux depuis à peine cinq ans. Ce qui donne un développement des infrastructures qui ne suit absolument pas et des Mexicains qui n’ont pas pris complètement le virage du développement lié aux voyageurs…
Nous choisirons de quitter l’hôtel pour en trouver un autre qui se révèlera nettement plus agréable et accueillant. Situé à une rue de la lagune, l’établissement est tenu par une Mexicaine marié à un Italien qui ont rénové le lieu pour l’ouvrir depuis à peine un an. Ici le contact est chaleureux, les clients nouent des contacts autour du patio intérieur tandis que deux chats se prélassent sur le sol et se glissent dans votre chambre.



Après avoir posé nos valises, nous filons à pied au bord de la lagune pour une heure ou deux de kayak. Harnachés dans nos gilets de sauvetage (obligatoires) nous naviguerons sur les eaux translucides avant que le vent ne décide de contrecarrer notre navigation… Et c’est un peu humide et épuisé de rentrer face au vent que nous rentrons l’embarcation après une heure! Le ponton de bois, bien plus attirant sera notre deuxième choix pour prendre des couleurs et profiter de la beauté du paysage !



En fin de journée, nous nous poserons un peu devant notre chambre qui se trouve au rez-de-chaussée et ferons la connaissance de Jean-Marie et Caroline qui seront interpellé par notre conversation en français et avec qui nous discuterons plus d’une heure de voyages…. Vers dix-neuf heures nous prenons la direction du Playita et recevrons un message de Steve, notre guide Québécois du lendemain, qui nous donne rendez-vous à 9 heures pour quatre heures de navigation.

Caroline & Jean-Marie
Mardi 21 janvier 2020.
Après un petit-déjeuner, nous partons rejoindre Steve devant chez lui et faisons la connaissance de trois autres personnes qui feront la balade avec nous. La lagune de Bacalar avec un guide est un instant fabuleux. Steve nous parle de ce lieu si fragile, des animaux, des risques qui augmentent avec les touristes qui affluent en grand nombre depuis presque quatre ans, de ces sept couleurs qui semblent disparaître à cause d’algues qui prolifèrent, mais il nous fait également découvrir cette lagune loin des gens et du bruit.
Nous découvrirons l''île aux oiseaux, les 3 cénotes, Esmeralda, Negro, et Cocalito., les fameux stromatolites, ces pierres si particulières, le canal des pirates, et Los rapidos dans lequel nous nous laisserons porté par le courant. Nous nous arrêterons même essayer le gommage à base de boue de souffre qui fait la peau toute douce du côté de l'hôtel abandonné.












Nous avons vraiment passé une superbe matinée et appris beaucoup sur cette magnifique lagune mais il est treize heures et l’aventure se termine.
Nous devons repartir vers Uxmal à plus de 5 heures de route et traverser le Quintana Roo pour aller vers le Yucatan en changeant d’horaire par la même occasion.
La route vers Uxmal se révèlera assez longue. Ce n’est pas les kilomètres mais plutôt les routes et leurs fameux dos d’ânes imprévisibles et impitoyables pour les suspensions qui freinent notre vitesse ! Nous découvrirons malgré tout des tas de petits villages qui, même si l’on y croise une pauvreté évidente, laissent un doux souvenir au coin du coeur.
Ici même les gens qui n’ont rien vous offrent un sourire et la vie si typique et simple s’écoule sans aucun stress, ni amertume.
Nous arriverons à Uxmal juste avant la nuit et heureusement car rouler ici le soir n’est vraiment pas conseillé : aucune lumière, des trous et dos d’ânes rarement signalés et des chiens qui traversent sans crier gare. Nous dormirons dans un hôtel qui se trouve à deux minutes de l’entrée du site afin d’ y être à l’ouverture à huit heures afin de ne pas subir les cars de touristes qui se déversent sur les lieux.